Voyager à vélo - Le backpacking confortable
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Sommaire
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En 2024, j’ai acheté mon premier vélo de route. Habitant à Annecy, ville ultra sportive, je voyais tout le monde faire du vélo, grimper des cols et s’amuser en montagne autrement qu’à pied. Ça m’a titillé un moment et j’ai fini par craquer et m’acheter mon premier vélo : un Triban RC520 (vive Décathlon).
Voulant investir dans un premier vélo sans vendre un rein, j’ai choisi celui-ci pour plusieurs raisons :
- Le rapport qualité/prix
- Son confort
- Sa conversion possible en gravel
- J’adore Décathlon
- Je ne m’y connaissais pas du tout pour acheter un vélo au-dessus de 1000 €
Cet achat avait également un but : pouvoir partir faire des aventures de plusieurs jours avec mon vélo. J’ai toujours eu envie de partir découvrir un pays ou même un continent à la force de mes jambes ; soit à pied, soit à vélo. J’ai donc toujours eu en tête que plus tard je ferais une longue aventure à vélo.
Ainsi, dès que je me déplace aujourd’hui pour me rendre quelque part, je réfléchis à la manière dont je peux le faire en liant le sport évidemment. Prendre la voiture et rouler 4 h, seule, c’est trop pour moi (et pour l’environnement). Je préfère prendre le train pour optimiser mon temps (et réduire mon empreinte carbone, mais je ne suis absolument pas parfaite sur ce sujet donc je ne peux donner de conseils à personne) ou encore faire du sport pour m’y rendre.
Désormais, dès que j’ai du temps devant moi, je m’aventure sportivement dans un périple de plusieurs kilomètres. C’est ce que j’ai fais cet été en allant jusqu’au Puy-en-Velay à vélo ou cet automne jusqu’à Roanne pour souhaiter l’anniversaire de mon père.
Dans cet article, je ne décris pas ces aventures mais plutôt le matériel que j’utilise et les astuces qui peuvent être utile pour celles et ceux qui souhaitent faire ce type de projet et qui n’y connaissent pas grand-chose (comme moi au départ, et encore, je ne suis pas du tout une pro à l’heure actuelle).
Comment préparer ce type de voyage ?
Tout d’abord, il faut du matériel sûr, fiable et pratique qui vous permet de voyager sans trop vous encombrer. Débarrassez-vous du surplus : beaucoup de choses sont inutiles dans ce type d’aventures.
Mon matériel
Pour partir plusieurs jours sur une aventure à vélo, j’ai 3 sacoches :
- Une sacoche de selle d’une capacité de 18 L : Columbus (lien)
- Une sacoche de cadre 3,5 : Rockrider (lien)
- Une petite sacoche de cadre 1L : Rockrider (lien)
Pas plus. J’ai la possibilité d’ajouter d’autres sacoches, notamment une au guidon, si besoin de plus de place pour des aventures plus longues.
Ce que je mets dans mes sacoches ?
C’est simple : pour faire une itinérance à vélo, pas besoin de grand-chose.
En version été : une tenue complète (cuissard et maillot), une brassière, une paire de chaussettes, des gants, des manchettes, un coupe vent et un casque.
Une seule tenue peut suffire, le soir on lave et fait sécher pendant la nuit si le temps le permet et pour les plus cracra, on remet la même tenue sale (oui je l’ai déjà fait et c’est ok).
En version hiver : une tenue complète spéciale froid (cuissard et maillot), une brassière, une paire de chaussette épaisse pour le froid, des gants / sous gants, un tour de coup, un coupe vent et un casque. C’est le minimum à avoir.
Quelques astuces pour le froid : pour les pieds, il est possible de les mettre dans des sacs plastiques pour les isoler (c’est pas stylé mais vaut mieux ça que perdre ses pieds). En version plus stylé, il existe des sur-chaussures exprès. Pensez également à prendre une sous couche technique que vous pouvez mettre sous le maillot pour plus de chaleur.
Ce qui est important, c’est d’avoir le matériel en cas de pépin : pompe, chambre à air, kit de réparation pour crevaison… bref, le basique.
L’autre partie importante, c’est l’alimentation. Alors, souvent, à vélo on passe par des villes ou villages et on peut trouver facilement de l’eau, ça ne pose généralement pas de problème. La nourriture, pareil : on trouve vite des boulangeries sur la route. Mais je suis déjà passée par des endroits perdus sur plusieurs dizaines de kilomètres, et donc c’est important d’avoir un peu de nourriture sur soi. Pas grand-chose, mais une compote, un gel, un biscuit ou une barre, ça ne fait pas de mal ; évitons les hypo, ce serait bête.
Qu’est ce que je mets concrètement dans mes sacoches?
Pas grand chose finalement. Tout le matériel cité précédemment est gardé à porter de main pour me couvrir si besoin (donc dans les poches arrières du maillot).
La petite sacoche sur le dessus de mon cadre à vélo est réservé pour le matériel de réparation en cas de problème ainsi que d’une batterie externe pour recharger mon téléphone qui me sert de GPS (à défaut d’avoir un compteur pour le moment).
La sacoche du cadre est réservé pour la pompe à vélo et toute ma nourriture.
Et enfin dans ma sacoche de selle, je mets tout le nécessaire dont j’ai besoin le soir, où les jours qui suivent le périple (affaires de ville, de nuit, trousse de toilette, une paire de chaussures etc). Bien-sûr cet espace n’est pas illimité donc il faut prendre le strict minimum, rien ne sert d’être trop chargé.
Petite astuce : avoir des portes-bidons à ouverture latérale. Avec les sacoches, les bidons sont coincés et ne peuvent sortir facilement. Ainsi, les ouvertures latérales vous permettent de rouler et de boire sans soucis.
Et pour dormir ?
2 possibilités :
- Le bivouac et la full autonomie, ce qui nécessite de prendre un peu plus de matériel (comme une sacoche de guidon dans mon cas).
- L’Airbnb / hôtel / chez des copains sur la route.
Tout est possible. Pour mes aventures de ce type, j’ai choisi le confort : douche chaude, pas besoin de tente ni de matériel de bivouac, et pas de casse-tête pour savoir où dormir et où attacher mon vélo de façon sécurisée.
Mais cette option (le bivouac) est tout à fait possible. Je te conseille en revanche d’avoir du matériel léger (qui peut être cher, oui) mais c’est un confort non négligeable.
Le matériel que j’ai pour bivouaquer :
- La tente : NEMO Hornet Osmo 2P
- Prix : 440 € (achetée 340 € en promo chez Ekosport)
- Poids : 1,3 kg
- Taille : pas plus grande qu’une bouteille d’1 L
- Le duvet : Lafuma Active 10°C
- Prix : ~50 €
- Poids : 600 g
- Le matelas : Décathlon MT500
- Un classique ! Bon confort, durable, je l’utilise aussi bien en trek qu’en week-end.
Et surtout un bon cadenas pour sécuriser ton vélo proche de ta tente. Mais bon, souvent tu bivouaques dans la nature, loin de la ville et des potentiels voleurs de vélo !
Petit tips : pense à prendre tes papiers dans un petit sac de congélation avec tes chargeurs, surtout si tu prévois un trip à l’étranger.
Le petit point pratique
Les pédales automatiques. Oui, c’est nécessaire de choper le coup de pied, tu tomberas une ou deux fois en essayant, mais une fois à l’aise ça reste un confort non négligeable par rapport aux pédales plates. En effet, ça te permet de travailler tout le cycle de pédalage en tirant et en poussant à chaque rotation. La puissance est ainsi mieux répartie et la dépense d’énergie plus efficace.
Un bon réglage de ton vélo. Certains font une étude posturale, je n’en ai jamais faite, mais il est important que vous soyez bien installés sur votre selle, les mains bien placées sur le guidon (pas trop haut ni trop bas) et les pédales dans le bon axe de vos jambes, sans douleur (surtout au niveau des genoux). Bref, le but c’est de kiffer votre aventure, pas d’en sortir blessé.
Et comment préparer son itinéraire ?
Le mieux, c’est d’avoir un compteur avec GPS intégré et de faire vos itinéraires sur l’application, que vous transférez vers votre compteur. Mais encore faut-il avoir ce type d’appareil. Personnellement je n’en ai pas : je ne fais pas assez de vélo pour investir dans cet équipement pour le moment. Ça viendra peut-être avec le temps. J’utilise donc mon téléphone.
Plusieurs applications sont possibles mais pour moi la plus fiable et celle que j’utilise, c’est Komoot. Elle est facile d’utilisation et fait des itinéraires simples. Il faut tout de même surveiller le tracé car parfois elle emprunte des chemins qui ne sont pas forcément pratiques avec un vélo de route (qui n’est pas un gravel). Bref, il suffit de mettre votre point A et B et le tour est joué, il n’y a plus qu’à pédaler !
Pensez dans ce cas à avoir un support téléphone sur votre guidon, une batterie portable avec câble dans la sacoche du cadre supérieur pour charger directement votre téléphone tout en le laissant sur votre guidon.
Conclusion
Et voilà, le tour est joué ! Avec cela, tu peux partir plusieurs jours pédaler sur ton vélo sans aucun souci et en prenant un maximum de plaisir !
Petit avertissement pour les cyclistes et automobilistes
Le plus gros problème à vélo, c’est le partage de la route avec les automobilistes. J’ai parfois eu de très mauvaises expériences qui me donnaient envie d’arrêter mon périple. Mais ce n’est pas systématique et il faut savoir s’adapter.
Petit rappel des règles pour les automobilistes : Le dépassement doit être de 1m en ville et 1,5m en dehors des villes. En 2024, plus de 200 cyclistes sont décédés à cause des automobilistes, il serait temps de faire attention. De plus, ne criez pas sur les cyclistes qui sont trop sur votre voie et vous empêche de les dépasser : parfois la chaussée est impraticable et dangereuse pour les cyclistes, dans ces cas-là ils n’ont pas d’autres choix que de rouler au milieu pour éviter de glisser et de chuter.
Pour les cyclistes : Lorsque la piste cyclable est praticable et en bon état, prenez-là. Ça évite d’embêter les automobilistes et de vous mettre en danger. De nombreuses pistes cyclables sont adaptés au vélo de route. Enfin, même si c’est autorisé hors agglomération de rouler à deux, quand les automobilistes s’approchent, serrez-vous un peu pour qu’ils vous dépassent, ça évitera tout problème.
Enfin pour tout le monde : La route se partage. Voiture, scooter, vélo, la route est pour tout le monde. Respectez les règles, les priorités, les feux, et faites attention. Inutile de mettre en danger quelqu’un ou de vous mettre en danger pour gagner 30 secondes. Il vaut mieux être en retard dans cette vie qu’en avance dans l’autre.