"Si je cours 10 km à bloc, je vais progresser" : mon erreur durant plusieurs années.

  • Quelle méthode est la plus optimale pour progresser en course à pied ?

C’est une question que j’ai posée à ChatGPT il n’y a pas longtemps, histoire de voir ce qu’il allait me proposer. Est-ce qu’on peut construire un vrai plan d’entraînement avec une IA ? Peut-être. Est-ce que j’allais vraiment le faire ? Pas du tout.

On peut faire plein de choses avec la technologie d’aujourd’hui ; on peut juste regarder le logo de ce blog, oui, c’est bien chatGPT qui l’a réalisé, j’avais seulement l’idée, chacun ses forces après tout.

Mais pour l’entraînement, je fais autrement.
Je n’utilise pas ChatGPT pour construire mes semaines de run.
Et je n’ai pas non plus de plan ultra-millimétré collé sur le frigo.
Alors est-ce que je suis légitime pour donner des conseils d’entraînement ? Franchement… non.
Mais est-ce que je peux partager ma façon de faire, ce qui a marché ou pas pour moi, mes fails, mes astuces, mes blessures ? Si ça peut aider quiconque, pourquoi pas.

  • Pourquoi cette page “Conseils” existe ?

Des copines m’ont dit un jour :

« Ce serait cool que tu partages ton matos de trail, ce que tu prends sur un trek de plusieurs jours, comment tu t’entraînes, tout ça. Ça nous donnerait des idées. »

Et voilà comment est née cette page. 

D’ailleurs, dans la section « Défi Sportif », je vous raconte à chaque fois comment j’ai (plus ou moins) préparé une course : mon pseudo-plan d’entraînement, mes erreurs, mes bobos (hello la périostite pendant la prépa marathon), et ce que j’ai appris en chemin.

  • Mes débuts en course à pieds

J’ai toujours un peu couru, depuis l’école primaire, j’adorais notamment les cross, qui pour certains étaient une torture.
J’ai aussi un papa mordu de course à pied qui, chaque année, me tannait pour faire un 10 km, un semi, un marathon…
En 2018, j’ai 19 ans, et je dis enfin oui pour les 10 km de Roanne.
Prépa ? Nada.
Montre ? Inexistante.
Plan d’entraînement ? Tour du parc de la Tête d’Or × 2 à bloc et basta.

Objectif : battre papa ou rien.
Résultat : 53 minutes, 4 minutes devant lui, ego satisfait, rideau.

  • L’évolution (a.k.a. “courir à bloc, ce n’est pas un plan”)

Pendant mes années d’école d’ingénieur, je continue à courir en mode freestyle : 10 km à fond, toujours à fond, persuadée que c’est comme ça qu’on progresse.
J’achète ma première montre (moment solennel) mais je continue à faire n’importe quoi et à espérer voir mon chrono diminuer semaine après semaine.

2022, premier semi-marathon : aucune prépa, chaussures trouées, pas de traces précises, mentalité “on verra bien”.
Résultat ? 2h de souffrance. Je déteste. Je jure de ne plus recommencer (spoiler : j’ai recommencé).

Et puis un jour, je découvre l’endurance fondamentale.

Je lis des livres, regarde des reportages, et commence à comprendre comment bien s’entrainer. Les légendes de l’ultra trail me fascine (Kilian Jornet, Courtney Dauwalter, Mathieu Blanchard, François D’Haene…) et leur exploit me motive à faire les choses mieux. Je commence à appliquer ce que j’apprend et vois petit à petit les progrès.

  • Comment j’organise mes semaines aujourd’hui ?

En 2024, je m’inscris sur des courses plus longues, et pour une fois, j’essaie de faire les choses bien : je me bricole un plan, je structure un peu.
En 2025, je passe aux ultras, je construis mes semaines moi-même, en m’inspirant de tout ce que j’ai appris.

Ma logique :

  • Je pars des objectifs de saison et j’augmente progressivement le volume (pas de 10 à 80 km par semaine en deux jours, hein).
  • Je rajoute du dénivelé petit à petit.
  • Je cale une séance de fractionné (oui, j’aime ça bizarrement).
  • Je mets une ou deux séances seuil (à l’allure de course).
  • Et autour de ça : de l’endurance fondamentale, encore et toujours.

Ma méthode EF à moi ? Je surveille ma fréquence cardiaque (140 bpm max), je note mes sensations, j’observe mes allures en montée, descente, plat, et je m’adapte.
Certains chantent, d’autres courent bouche fermée… chacun sa technique. Moi, c’est le cardio.

  • Le plus important ?

Le plaisir. Toujours.

Je cours parce que j’aime ça, pas pour cocher des cases.
Quand ça me saoule, je fais une pause.
Quand j’en ai marre, je change de rythme.
Et je n’oublie pas le renforcement musculaire (oui, le truc que les coureurs négligent).